Emprisonnée dans cette sphère de cristal, Je rêve éveillée, tout m'est égal. J'imagine le décor d'un monde idéal Mais ne parviens qu'à faire rebondir la balle.
Chaque coup m'inflige un peu plus de souffrance Mais mon esprit s'entoure d'un mur d'indifférence. J'anticipe, je découvre à l'avance Ce que les autres cachent dans leur silence
Perdue dans le noir, j'entends des voix, Je regarde le monde mais ne le vois pas. Dis-moi, Ô esprit, es-tu là ? Dis-moi où tout cela nous mènera.
J'entends la rumeur de ces maux lointains Qui, plus vite que la lumière, parcourent les chemins. Ô chef de gare, arrête ton train, A genoux devant toi, je joins les mains. Mais déjà la vitesse nous emmène au loin, A quoi bon,il ne reste rien de bien.
Je ne comprend plus rien à ce monde. Les démons noirs m'encerclent,forment une ronde, Déjà mon esprit,ailleurs,vagabonde. Chose meurtrie, être immonde, Je profite de mes dernières secondes :
Y-a-t-il quelqu'un sur cette terre, Qui n'ait point d'âme meurtrière, Pour dire à la planète entière Combien ce monde me désespère.