Alerté par le bruit de son pas de trottin, Mon regard s'est posé un instant sur sa bouche. Nos yeux se sont croisés, alors elle a fait mouche Et soudain s'est levé un souffle libertin.
Devant moi ses cheveux en vagues ondoyantes Me dévoilent mutins sa nuque et son duvet Et mon désir est tel que ma pensée revêt Les contours voluptueux de lèvres festoyantes.
Alors que je la suis au rythme de ses reins. Sa cheville cambrée et sa taille si fine Excitent mon envie et déjà j'imagine Mes mains se faisant soie pour habiller ses seins.
Puis elles se font velours pour habiller ses hanches Là où sa robe tombe en plis si gracieux Et où je m'évertue à percer de mes yeux Des secrets érotiques aux saveurs de nuits blanches.
Mais horreur, sombre gouffre, une porte cochère La ravit à mes yeux. Je la perds à jamais. Je me retrouve seul, je crois que je révais, Mon songe s'évanouit, il n'était que chimère ...
... Mais un bruit de talons, c'est et un autre trottin...