M’approprier ses contours Caresser du crayon cet embryon d’amour Qui émane de toi, mon désir Qui s’attise et ma main qui soupire À ta guise, suivre docilement Le moindre de tes mouvements.
Caresser le papier à défaut de ta peau Mais que je peux rayer si tu n’y es pas beau Comme je te vois là, comme tu te présentes, Comme tu es d’origine et tes yeux qui me hantent Que je ne puis graver, inscrire sur cette feuille De peur d’extraire ton âme et qu’après tu m’en veuilles…
Ce serait trop facile, trop vulgaire et grossier De te résumer là, sur ce bout de papier. Même si pour un souvenir…Non, je te veux entier !
Te voir intégralement dans ta réalité, T’espacer lentement pour mieux te posséder Avec ton consentement, te rendre Liberté Et te donner la mienne, avec ton accord Et puis sans trop de peine, redessiner ton corps…