La peau fine de ton front, tes pommettes, tes tempes... Ce contact fragile de mes mains qui rampent Le long de ton visage, glacier aux diamants noirs Où se reflètent et l'enfer et mon miroir ;
Se terminent en fourche, traces de griffes lionnes Qui sinuent vers tes tempes, ces tempes qui se donnent, Ouvertes et graciles, à ma bouche conquise.
De cet espace infime, sous la peau qui se grise Sous cette peau si fine, tissu blanc éthéré, Bat le flux de ta tempe, d'une régularité Qui à chaque sursaut semble se renouveler.
A chaque spasme de sang, je vois le temps passer Le temps bleu qui circule dans cette veine effacée, Pressée par son rythme inéluctable et lent.