Noires, les ombres effrayantes qui me hantent les soirs Noires, le sang des larmes chaudes coulant dans les sentiers Noires, les peintures déroutantes de vos mains sans rien voir Noires, la vie de tous ces gens qu’on ne saura jamais entiers.
Blanc, le temps que l’on voit passer du haut des sentiments Blanc, le voile des voiliers qui volent vers le vent Blanc, la pureté de l’esprit d’une vie de liberté Blanc, la joie infinie des plus jolies mariées
Le monde semble si simple, vu du haut de l’Olympe Mais pour nous tous en bas, peut être pas comme ça Je vois des nuances infimes, des gris plus intimes Je vois la vie en rose, et parfois même en pause.
Rose, les pétales douces et fraîches qui s’éveillent au matin Rose aussi l’osmose entre les couples aux doux lendemains Rose, la vie s’écoulant sur les joues embrumées Rose, d’un enfant courant dans les champs enneigés
Le monde serait si simple, purement coloré Mais pour nous tous en bas, rien n’est si séparé On voit des camaïeux étranges, soudain plus fins Des couleurs mutantes d’oranges, plus anciens
Jaune, les soleils rougeoyants de nos coeurs esseulés Orange, les espoirs fondants de nos souvenirs éloignés Jaune, les pétales scintillantes des étoiles survivantes Orange, situation alarmante de la nature brûlante