J'ai un jour marché Sur le tapis roulant de la mer Qui venait de me donner, cette farceuse acharnée, Une violente claque au derrière.
Les vagues reculaient au fur et à mesure Que mes pieds avançaient,
Et la mer grandissait, infligeait ses morsures Qui me faisaient trébucher.
J'ai fini par avoir un destin moins violent Que celui du sable éternellement fuyant, Mais chaque fois que je reviens sur une plage pailletée, Je pense avec compassion à ces milliers de grains échoués.