Que janvier est froid
Sur les boulevard de Paris
Que janvier est gris
Pour la petite Illana …
Attirée par la France ,
Après bien des errances ,
Sur ce triste trottoir , tu as été mis ,
Croyant ainsi ,de ta liberté, payer le prix.
Du départ de ta banlieue de Tirana
Jusqu’à cette France espérée, Illana
Tu a enterré les rêves de la petite fille
Qui voulait ailleurs, un avenir facile.
Que janvier est froid
Sur les boulevard de Paris
Que janvier est gris
Pour la petite Illana ….
Un jour , a l’Est, un mur est tombé ,
Et des salauds , tout de suite , prêts
A entraîner les petites Illana blondes
A devenir esclaves de leur nouveau monde .
Dans ce lieu ,ou tout se vend , tout s’achète
D’autres dangers toujours te guettes
Refuses cette poudre que l’on te tends
Qui enchaînera plus encore, tes vingt ans.
Que janvier est froid
Sur les boulevard de Paris
Que janvier est gris
Pour la petite Illana .
La pipe, l’amour et combien d’ euros
Ce sont les seul mots ,
Que l’on t’a appris , avant le trottoir ,
Ou tu as été déposée l’autre soir .
Un autre monde ,existe Illana ,
Dans ce pays , que tu ne connais pas ,
Avec les mots de liberté
Avec les mots de dignité .
Cet autre monde, Illana
Si tu prends soin de toi
Tu le rencontreras ….
Mais que janvier est froid ,
Sur les boulevards de Paris
Mais que janvier est gris
Pour la petite Illana .
Claude Meslier
[email protected]