Toute poésie tient de l'emballage Pétales citron noisette ou coquillage Coque d’arachide vraie peau de banane Sachet balayure tube sarbacane.
Faut-il l’écosser soulever sa peau Equeuter ses termes tels des haricots Casser sa coquille bousculer ses rythmes Marcher sur ses pieds faire sauter ses isthmes.
Pour faciliter large l’ouverture Pour que le vrai fond perce la parure Voir à l’intérieur ce qu’on peut manger Est plus important que de dépiauter : Si c’est le flacon qui donne l’ivresse Faisons attention, c’est que la vue baisse.
Se nourrir du suc, sucer la pensée Tirer de la pulpe les meilleurs extraits Occire tous les vers pour voir si du ciel Il s’en trouve au moins une huile essentielle. Il ne s’agit pas d’y casser ses dents A vouloir trouver des fruits alléchants Mais qui sonnent creux, trop beau ou trop vide Séduisant ma chair mais les pas ne guident.
Si j’écris un peu à partir d’un germe C’est pour envoyer le vrai flot d’un sperme Semence pour l’âme porteur d’une vie Qui ajoute à l’homme celle de l’Esprit. Car si âme-esprit l’homme fut créé Par ses transgressions par tous ces excès - Qu’on appelle mal qu'on nomme péchés - Chacun sacrifie son identité : On n’est plus que chair corps-âme liés Le Ciel englouti sous pensée athée.
Mais reste ce vide Que ne peut combler Que l’Esprit de Dieu Qui veut habiter...