Un océan de verdure, un ballet de canne à sucre Que le vent coiffe de son doux parfum d’épices. Pour toile de fond, le bleu de Tes yeux azur, Tel un tableau vivant aux couleurs de l’Ile Maurice.
Ce petit bout d’Afrique chante l’Allégresse De ses cordes promptes et torrides, Il convie La Femme, qu’Il possède de ses innocentes caresses, Au voyage sans retour de l’enivrante insomnie.
Terre d ‘exil des Anges, Terre bannie de Dieu Qui, de peur que Satan, son trône, y siège, Erigea un Vieux Morne en direction des cieux Pour veiller à ce qu’Elle n’endure nul sacrilège.
La Vanille ambiante habille nos moindres gestes, Les percussions rythment le roulement des vagues, Les fruits défendus agissent d’un simple zeste Sur nos chairs nues, posées sur un lit d’ algues.
Le désir traduit nos regards qui en vain se délectent…
Timides, nous faisions de la nuit noire notre complice, Au rythme du Séga nous entamions la Séduction Puis, après quelques verres, danses et jeux de pistes, Nous nous livrions sans peine à d’ardentes perditions.
Je me suis baignée dans un Lagon bleu Maléfique, Donnée sans retenue à l’accent créole de ton vit, Dopée de nos exhalaisons machiavéliques Et noyée tant mon souffle était tari.
Envoûtée par cette envie ludique d’ identité métissée, Je n’ai guère su lire au travers de tes multiples visages, Bien loin de ton esprit était l’idée de me tromper, Ton souhait n’étant qu’ apporter piquant à mon voyage.
Une expérience unique et bienfaitrice, Tel fut ce tableau vivant aux couleurs de l’Ile Maurice.