Ce fut un de ces jours où le ciel était si sombre Et égarée dans une immense ombre Je cherchais désespérément ma vie Mais devant moi ne s’allongeait qu’un corps flétri Qui était mon image trépassée dans la tombe d’autrui!
Ce fut un de ces jours où la lumière N’osait montrer sa face Et séparée de la clarté, attrapée dans la disgrâce Je fouillais dans l’ivresse de mon sort Mais entre mes mains il ne surgissait que la mort Qui était là pour voler ma vie, mon trésor!
Ce fut un de ces jours où le soleil était honteux Et aveuglée par les ténèbres de ces temps outrageux Je pleurais suppliant aux fardeaux d’avoir de la peine Mais je n’écoutais dans les airs que les cris de la haine Qui croissaient telle une plante sauvage étouffant Mes pensées sereines!
Ce fut un de ces jours où la nuit craignait sa noirceur Et épeurée moi aussi par cette obscurité atroce Pleine de vigueur Je me rendais à mon adversaire telle une esclave Soumise à l’ouvrage Mais celle-ci profitait absolument de cet esclavage Qui dévorait mon âme et se servait de mon sang Comme breuvage!