Ils vivent dans les bois sous une simple tente, Gros investissement pour qui n'a plus d'emploi, Bien frêle habitation, un semblant de chez-soi Pour abriter l'espoir de remonter la pente.
Ultime solution quand on n'a plus de rente Mais s'offrir le luxe de s'accorder le choix De demeurer libre quitte à mourir de froid Et d'être réveillé par un oiseau qui chante.
Les pièges forestiers sont bien moins dangereux Que la promiscuité des autres malheureux Au sein de ces foyers qui pallient à l'urgence.
Si la soupe ou le lit réchauffe un peu le cœur Se voir jeter dehors à première lueur Fait à leur dignité la plus cruelle offense.