Cette fois tu es prise, petite mésange, Tu as baissé ta garde, emportée par la faim ; Il m'a fallu pour ça une patience d'ange Mais je t'ai attendue, l'appareil à la main.
Ta tête dodeline, méfiante, apeurée, Moi, je suis statufiée derrière mon rideau Dans ma poitrine mon coeur est revigoré : Merci petit oiseau pour ce joli cadeau !
Une boule de graisse vaut bien la dépense Pour la vision de tes plumes jaunes et bleues. Qu’il est doux cet échange et cette récompense Que tes belles couleurs dans le décor neigeux !
Un printanier espoir s'insinue en mon être : Ton image, fixée sur le papier glacé, M'offre l'assurance de voir enfin renaître La verdure sous ce pauvre sol verglacé.