Il n'est de pire instant que celui de l'adieu Quand les aphones mots perlent au bord des yeux, Qu'au carcan de pudeur la voix soudain rend l'âme Et qu'au feu des remords demain puise sa flamme.
Il n'est pire douleur qu'admettre le départ, De n'avoir su jauger l'atteinte du trop tard... Au récif des pourquoi la conscience s'abîme, Et le flot du chagrin l'entraine à la dérive.
Il n'est pire existence en pareil purgatoire Quand le temps s'effiloche en lambeaux de mémoire, Où revient nous hanter ce geste ou mot d'amour Qu'on n'a pas su transmettre, au si regretté jour.