Vos
poèmes

Il n'y a plus de pontonnier,
Mais reste dans le paysage,
Cette maison, le Grand Vannage,
Sa demeure aux siècles derniers.

En mil sept cent quatre vingt deux
Elle fut érigée, à Arques,
Où l'Aa rejoint la Meldyck,
Cette bâtisse aux volets bleus.

Entre ses jambes, l'eau qui glisse
Chantonne à qui veut l'écouter
La rengaine de ce métier
Qu'exerçait l'éclusier jadis.

Les mains de l'homme manoeuvraient
Les panneaux verticaux mobiles
Afin de rendre plus dociles
Les afflux d'eaux vers le marais.

Je l'imagine à ses fenêtres,
Scrutant les nuages au ciel
Évaluant les torrentiels,
Et les dégâts qui pourraient naître.

Promeneurs qui passez ici,
Les amoureux de la nature,
Ainsi que ceux d'architecture,
Ayez une pensée pour lui !