Alors que fatiguée je remontais le nez De mes paperasseries devant moi empilées, Et que subrepticement mon regard s'évadait Par delà la fenêtre, je l'ai vu passer.
Son long cou replié, je sais où il allait : Son envol l'emmenait, là-bas dans les marais Où j'aime le week-end, moi aussi traînasser. Bel oiseau je te suis, perdue dans mes pensées :
Tu es là, sans bouger, parmi les grand roseaux A guetter les grenouilles, planté au bord de l'eau, Impassible et patient, prêt à donner l'assaut.
Poissons et crustacés, demeurez bien cachés, Il est là, il vous guette, tout prêt à vous pêcher, Son long bec saura bien aller vous dénicher.