Sainte-Pétronille, subissait à nouveau En ces temps très anciens, une métamorphose. Charpentiers et maçons, manœuvres virtuoses, Reculant davantage au plus près du côteau, Achevaient cette fois le bas-côté Saint-Anne. Arrivés à l'aurore ils posent leurs affaires, S'envoient deux trois bistouilles pour y voir plus clair, Et démarrer gaiement en racontant des vannes. Toute la sainte journée, aux vieux ou apprentis, Les pierres de craie blanche sont lourdes à porter Contraignant les maçons, assoiffés, éreintés, À s'hydrater souvent, à coup de bière chti. Après tant d'heures sur un aussi dur travail À la tombée du jour, plus ou moins titubant, Posées contre le mur, ils reprennent leurs affaires, Se saluent épuisés et rentrent au bercail. Ce soir là cependant, à leur grande surprise, C'est des mètres devant, qu'ils trouvèrent leurs bardas. Devant un tel mystère, insoluble en l'état Ils dirent "qu'ils avo't arculé leur église". La farce fut narrée un peu sur tous les tons. Suite à cette légende tous les habitants Du village d'Acquin , restent pour le canton Des arculeux d'église, depuis la nuit des temps.