Tu nous abandonnais, en mars, il y a un an, Des petits pots de terre aux mystérieuses pousses. Frêles et assoiffées, nous vînmes à leur rescousse, Les soignant à ta place scrupuleusement.
Nous nous raccrochions à ces petites vies, Les inondant de larmes depuis ton départ. Pour la fête des pères, grâce à nos égards, Leurs corolles s'ouvrirent à nos yeux ravis.
De ces plantes fanées à la morne saison, Nous avons prélevé et gardé les semences Qui, aujourd'hui, renaissent de notre patience, Illuminant ta tombe de leur floraison.
Bonne fête papa ! Nous t'offrons ces zinnias, Dont nous ignorions tout, du nom à l'apparence, Mais désormais pour nous, c'est comme une évidence, Que dure la mission guidée par l'au-delà.