Comme un petit enfant au jour du premier pas Il me faut avancer sans te tenir la main, Seule, me diriger doucement vers demain ; Tu m’y contrains ainsi en passant à trépas.
Je ne sais comment faire et le cœur n’y est pas, Continuer sans toi m’est exploit inhumain… Pourtant la vie est là qui m’ouvre le chemin… Que je l’emprunte seule est ton vœu n’est-ce pas ?
J’hésite et j’ose enfin des larmes plein les yeux Mais le vent les assèche pour que j’y vois mieux Et semble me pousser doucement dans le dos.
Le soleil peu à peu vient réchauffer mon cœur Et dans mon ciel gris glisse un arc en couleurs Vers lequel je me lance… J’ai compris le cadeau !