Je voguais sur l'océan de ma vie les yeux fixés vers l'horizon. Au gré des vents qui gonflaient ma voilure, mon embarcation, invincible, avançait doucement, ou tumultueusement.
Bravant les courants parfois contraires, courageusement je poursuivais mon périple, curieuse de découvrir, d'apprendre, toujours davantage toujours plus loin. Je ne comptais pas les miles Qu'importe ! Les voyages forment la jeunesse...
Et puis une immense vague De souvenirs Est venue frapper ma coque de noix fragile vulnérable abîmée par le temps. J'ai regardé en arrière, mesuré le chemin parcouru si beau, si riche de rencontres, d'expérience...
Combien de temps encore, mon rafiot aux couleurs délavées, tiendra-t-il ? Je l'ignore. Je ne veux pas savoir.
Les yeux fixés vers l'horizon au gré des vents, en bon capitaine, je ne lâcherai jamais la barre, tant que mon embarcation flottera contre vents et marées.