La maison peu à peu sombre dans le silence. Les choses bien rangées guettent notre retour. Tous les deux nous traînons notre propre indolence, A l’affût d’un appel ou d’un bruit dans la cour.
Nous pourrions entamer une conversation, Echanger, partager, passer du temps ensemble, Sans avoir à subir la moindre interruption… Mais le vide en nos cœurs résonne, insoutenable.
Vivre à nouveau à deux, oublier les enfants, Accepter qu’ils s’en aillent emprunter d’autres routes Et la main dans la main, notre amour triomphant, Repartir à zéro en oubliant nos doutes.
Puisqu’on a su mener à bien notre mission, Amoureux et comblés, poursuivons notre vie, Ensemble, nourrissons la très belle ambition Que d’être un jour tous deux, toi papi, moi mamie.
Et la maison alors, manquera de silence, Tout ce remue-ménage nous prendra de court, En refermant la porte on comprendra la chance De n’être plus qu’à deux pour bercer nos vieux jours.