Le jardin se marie au gris du soir tombant. Le temps bien fatigué termine son voyage Vers une fin d’année aux feux de bois flambant Dans ces vieilles maisons qui n’ont plus vraiment d’âge.
Les rosiers écorchés ont les épines tristes. Deux feuilles rescapées ont perdu leurs couleurs. Les peupliers dressés vont nous faire la liste Des dégâts de l’hiver qui vient comme un voleur .
Sur la pointe des pieds, dès l’aurore il s’amène Saupoudrant de gelée les arbustes graciles, Bientôt les laisse froids se moquant de la peine Du pauvre jardinier, de ses soins inutiles !
Le jardin s’est couché au gris du soir tombant. Les peupliers dressés ont lu la longue liste : C’est le vent, c’est l’hiver ! Qu’importe le forban, Demain le petit jour aura la mine triste !