La mouette rieuse estourbie par le vent, Au-dessus de la mer laisse tomber les ailes. Lasse de tant lutter, la sauvage rebelle, Aux embruns se confie et s’en va dérivant.
Vagues folles lassées dans l’assaut de la grève Viennent toujours mourir dans un beau linceul blanc. La rage de l’écume aux éclats violents Se brise sur les rocs puis en gerbes s’élève.
Les oiseaux affamés en bandes se rassemblent, Fouillent le goémon, puis c’est l’envol soudain: Bruissement furtif ! petits cris anodins ? Rieuses vont piaillant l’ivresse d’être ensemble .
La plage est endormie dans sa dentelle fine, Les flots de l’océan l’ont bordée tendrement. J’entends près des rochers un doux clapotement. Une sterne égarée se promène mutine !