Au seuil de sa maison, avachi sur le banc, Le vieux navigateur traîne son âme triste. Ses yeux bleus délavés aux couleurs d’améthystes Porte tout l’océan au bleu de son caban !
Les nuages s’enfuient, défilant en rubans, Interminables, gris, comme de longues listes De souvenirs perdus en visions fatalistes. Les marins dépravés ont allure de forbans.
Une coque trouée, engloutie par la mer, Aux vivants déconfis lance un rappel amer, Allongée sur le flanc, lentement agonise.
S’évade un lourd cargo tout au fond de la nuit. Un silence se crée au néant qui s’épuise A nier vérité ! Ce monde…… tout l’ ennuie !