Tu nous sens peser plus lourd sur le sol ? Tu sens la blessure dans le bras laisser entrer le vent ? Bras écartés, nous défilons. Tu nous sens nous défiler, Marcher en équilibre sur un pont ?
Tu nous sens enjamber des lits de silence froid, Pour enfin pénétrer la douleur des autres ? Je te sens trembler, t’exciter sous la vague de brûlure, Puis t’écrouler de honte. Nous sommes au fer rouge, occupés à nous poursuivre.
Tu nous sens nous sentir, Nous renifler ? Sales, Le dessous des bras emmêlés de sable pas fin, Pas doux, Tu nous sens prendre une grande transpiration et nous jeter
L’eau et la terre sont froides. Tu nous vois mettre un doigt entre chaque paire de lèvres Pour goûter les salives ? Tu le sens, que nous ne le sentons qu’à peine chaque Autrui rigide Planté en diagonale, le torse loin des pieds, La bouche écartelée par un autre cri ? Que nous n’en apercevrons jamais qu’une toute petite partie
Je nous sens attirer la marée, Je nous sens submersibles. Tu nous sens submersibles ? Tu peux répondre non, C’est le jeu, Et il en vaut un autre.