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Clément PIRAUX

Critique du soleil levant

Les cascades en suspens
Me cachent du jour ;
Celui qui est brute
Et qui brûle les peaux.
Sphère accusatrice
Au diamètre éternel
Qui dévoile ce que la nuit
Dissimule sans nul vice.
Le diamant lisse
Est cette grande et ronde prunelle.

A la seule vraie justice
Ils s’échangent pourtant
Avec justesse et perfection
Dans leur paresse longue.

Aux lueurs de l’aurore,
Entracte ultime,
Toutes tes meures sont victimes,
Au contact des corps,
Du regard voyeuriste.
Le noir et le bleu
Qui s’y mêlent se font gris
Là, le Jour neutre danse et luit
Pour renaître dans ses nuits.

A Midi comme minuit,
La perception contraste
Ce que l’œil contracte.

Cachez-moi de ce regard vif et pesant !
Qui cours sur mes épaules
De ses pieds de géant

Il me chauffe et me fonce
Et sa lourdeur m’enfonce
Dans sa nuit lumineuse