Alors que la neige recouvrait la Terre, Que les anges pleuraient leurs larmes d’hiver, Les arbres avaient perdu leur manteau brun, or et chatoyant Tu as rejoint un monde rempli d’innocence.
Les oiseaux cessèrent de chanter, Les plantes cessèrent de pousser, Les torrents cessèrent de couler, Et moi ne cessai de pleurer…
Un Mal insondable t’avait fait prisonnier T’avait fait souffrir sans un seul moment de paix. Il était mesquin et vil, Il contrôlait ton moindre battement de cil.
Puis, je ne savais pourquoi, Peut-être lassé de se jouer de toi, Il abrégea ton martyr et tes souffrances Et te laissa goûter à la délivrance.
Nous, naïfs, pensions que tu étais rétabli, Mais lorsque j’y repense aujourd’hui Je me rends compte que nous n’avions pas réfléchi Que c’était lui, lui qui jouait avec ta vie !
Il perça finalement ta dernière défense, Empli ton corps de miasmes maudits. C’en était fini… Tu sombrais à jamais dans le silence…
Alors que j’écris ces mots aujourd’hui, Je verse une larme qui s’écoule, sans bruit. Sur elle, l’on pouvait distinguer ton reflet. Ceci reste mon plus cher secret.
Et à chaque fois que le jour nous quitte, A chaque fois que le ciel tire sa couverture étoilée, Mon cœur ne cesse de pleurer, Mais je sais que pour toujours tu seras à mes côtés !
