Souvent quand je me promène au petit matin Sur des collines abruptes et sous un ciel chagrin Sur le bord des lagunes quand il pleut et qu'il tonne A l’affût des senteurs de la saison d'automne
Je prends le court chemin, pour revenir très vite Vers la fille que j'aime et le toit qui l'abrite Je traverse des jardins au parfum de l'amour Et je crie mon bonheur aux villages alentours
Des visages croisés, aux animaux perdus Mon cœur est si léger, hors des sentiers battus Et que ne donnerais-je, pour avoir chaque jour A faire mille pas et pleins de longs détours
De ces heures passées sur ces collines vierges Quand la lune est si basse comme un attrape-rêve Je me dis qu'il est bon ici-bas d'être heureux Qu'on est mieux sur la terre que la-haut dans les cieux
Car comme les vieux arbres au tronc majestueux Notre âme inestimable s'élève comme elle peut Qu'il ne faut pas attendre des signes d'outre-tombe Quand on est assis là, à la lune des feuilles qui tombent