Au fin fond des cieux incertains Des génies, des anges sans âge Se plaignent d’une vie sans fin, Accoudés au bord d'un nuage. Se lustrant leurs petites plum' Ils regardent l’air attristé Éclairé par un clair de lun' Les esprits sinistrés. Leur père désarmé fréquente Pôle emploi. Aujourd’hui le langag’ des flirts est algorithme. Adieu lettres d'amour, foudre en coup, marguerit' Eros s'est fait plomber, l'amour connaît la loi. Pourtant s’il on prenait quelques temps pour rêver Et si l'on décidait d’éteindre la tévé On pourrait se parler un peu, passionnément, Croire au hasard de temps en temps. Les idyll’ improbabl’ remis’ au goût du jour Cupidon reprendrait vite fait ses recherches De coeurs amoureux pour y planter ses flèches. Psychés et dieux zélés s’aimeraient pour toujours.
Au très fin fond des grands abyss’ Allongés sur un tas de cendre Quelques démons avec délic’ Invitent quelqu'un à descendre. Jeté dans la fosse commun’ Un humoriste très attristé Finit par gueuler sa rancun’ Aux esprits sinistrés. "Seigneurs dessus vos têt’ on ne rigole plus Les moqu'ries des accents, des manies sont bannies Froisser un religieux devient une infami' Desprog' serait pendu, l'humour connaît la loi. Pourtant si l'on prenait quelques temps pour se tordr’ Juste pour s'amuser, pour mettre le désordr' On pourrait rigoler un peu, passionnément Comm' des enfants de temps en temps. la poésie glacial’ remise au goût du jour Le professeur Choron reprendrait ses recherches De quelques culs coincés pour y planter ses flèches La fauss’ morgue et l’ennui enterrés pour toujours"
Au fin fond des grottes afghan', Quelques ogres de Barbarie Se protèg' du regard des femmes, Pauvres mâl’ de quincailleries. À leurs breloques traditions, Au regard des hèr' attristés, Ajoutons sans hésitation