Souvent je me trouve à guetter fenêtre ; Mon regard enfiévré guette l'horizon pâle A jamais attendant une lueur d'opale Qui sur cet horizon peut-être pourrait naître.
Et j'attends sans relâche cet éclat idéal Passant tout mon temps libre appuyé au carreau, Animal enfermé derrière quelque barreau : Je ne ne vis que pour cette aurore boréale.
Mais un jour ayant acquis les vertus de l'âge Je cessai de guetter un semblable mirage ; Mon regard se porta sur ce qui existait,
Et je vis ici même une image si belle, Traversant mon jardin la déesse rebelle D'un amour éternel que mon être pistait.