Quand je m’étends On se tend Je ris ou l'on jouit On halète ou je crie Je touche les braises On suce la glace Je lèche nos liqueurs tacites.
Quand ma langue dévie sur tes sexes aux douceurs amères Je me glisse dans l'espace et l'on se perd Dans le plus beau cosmos qui soit cet éther d'éternité fertile.
Je veux le parcourir nu et jour, pour sentir l'animale extase qui s'exporte Dans tes corps enduits apatrides qui s'évaporent. Et dans ton conduit d'hésperide qui se tord Humer ton humus parfait pour la fin des temps.
Je veux m'abreuver des liquides qui s'écoulent dans tes infinités obscures Orbiter tes anneaux qui saturnent autour de ma fissure planétaire Pénétrer tes portes qui s'ouvrent dans mon hypothalamique nervure Observer tes pores qui soufflent dans nos mésencéphaliques chlorures Toucher tes astres qui s'effritent sur ma dorsale galère.
Il m'est nécessaire d'éviscérer nos sudorifères viscères Pour goûter à la moelle cosmique du tout.
Il n'est qu'une seule danse qui débloque ma gomme Celle qui est moite dans l'effort Et rentre dans les corps.
C'est la danse de l'univers, propre aux astres comme aux hommes.