La lumière s'éteint...& mon karma prend feu... Des images angoissantes s'emparent du lieu Où le sommeil ne vient plus...Je vois cette forêt ; Epaisse, humide...il fait nuit, des arbres centenaires La peuplent & semble en être les propriétaires Ils n'ont pas d'yeux mais m'observent sans arrêt Je cours au milieu de ces fantômes de bois Parce que je suis poursuivi par une partie de moi Le noir est à peine cassé par la pleine lune Que l'on distingue entre les lourds branchage Tout est étouffant sous ces feuillages Aux formes découpées...Je ne sais plus si je nage Où si je cours dans cet océan d'herbe que la brûme Aide à rester mouillée & aussi froide que les briques D'une usine désaffectée un soir d'hiver Cette terre est aussi cruelle que le Viet-Nam en guerre Si je ralentissais, je remarquerais les étranges créatures e Fixant ma course de leurs yeux rouges Avec leur air impassible, si peu farouche Ils ne savent pas où je vais dans cet endroit sans fin Ni fond Ni à quoi j'essaie d'échapper en vain Car il fond Sur moi, ce spectre de mes illusions... Mais il m'abandonne sur un lit de mousse, Exténué & trempé, je tousse... Puis me réveille car la lumière s'est rallumée Eteignant cet incendie Coupable de ce paysage d'asphyxie.