Je pense... Je pense à ces hommes incrédules Dont la tête est une panse Et la vie un pécule Savent-ils que la vie est éphémère Et que bientôt sonneront les dernières symphonies Savent-ils que la maternité d’une mère Est une ballade pleine d’harmonies Sur leur visage hautain se lit la terreur D’un monde à la dérive Qui va s’éclater à la moindre erreur Et mon ventre de faim crève Je pense aux enfants d’Ethiopie Dont la vie à l’horizon est une utopie Et les derniers instants sans liesse Je pense au monde injuste Qui veut paraître juste Monde des amours fades Monde des joies laides Je pense à tous les hommes d’opinion Qui luttent contre les oiseaux nocturnes Ayant en Somalie éteint les lampions Sur la vie d’enfants vivant d’aumônes D’enfants au ventre affamé D’hommes au regard innocent Couvert de sang Dans ce monde de paumés Avides de matériel Même si ma douleur est plurielle Parce que laissé par les miens Je planerai comme une hirondelle Pour me défaire des liens Qui m’emprisonnent sans raison Je voudrais m’éloigner de ce monde cruel Malgré la bonne pluvieuse saison Ôter de moi cette tristesse inconsolable Que mes efforts n’arrivent pas à effriter Même si ma vie est passable Je lutterai pour éviter La colère du terrible cyclone Car je veux atteindre la belle lune Je lutterai contre vents et marées Pour déceler le trou où le rat s’est terré Même si mauvais est le temps Je ne veux pas rester nu longtemps Car les jours derniers Les hommes lutteront pour de vides greniers.