Je les ai vus, de mes yeux vus Ces fleurs des eaux, en habits de peau Légèrement vêtues, presque à demi-nues Couleur de miel, silhouettes flambeaux.
Elles ondulaient aux creux des vagues Faisaient renaître l’évanescence Piquaient mon cœur comme une dague Était-ce là la genèse de la substance ?
Comme un fantôme en plein vol Je passe l’aube dans son indifférence En faible jouet d’une conscience frivole Je me saoule du fantasme et de son essence.
D’amours comme de passions, je finis par croire Sous le toucher de délirium, que le silence est beau Dans l’infidélité les mouvements seuls de l’espoir Me plonge en pleurs, le temps ne fait pas de cadeaux.
Et dans l’odeur humide du sel de mes larmes Qui s’entremêlent en pluie filandreuse de sécrétions nasales Dans les continents de l’imaginaire, voguent mes drames Et laissent le goût amer des airs qui se sauvent, banals.
Le matin de mes nuits agitées, mon regard voilé et fané S’éclaircit doucement lorsque le jour se crée Blasé par la pensée à aimer par mon souffle trahit J’éclaire enfin mes doutes de la décrépitude de mes nuits.