Le grand instant était advenu Alors qu’il traversait le pont Au-dessus du fleuve Roulant sa froide caresse.
Le défilé des rapides nuages En leur lointain Ouvraient des passages de félicité incongrue Des libertés asphyxiées.
Il avait traversé tout l’univers Quand il posa le pied sur l’autre rive Un grand oiseau noir flotta Et son cri fendit tous les mondes Abattus.
L’home frappé s’agenouilla En pleurs et reconnut sa misère Jamais oubliée. Dans un dernier sursaut Il gravit la montagne sacrée Pour gagner l’apaisement Ou pour tomber dans quel dernier abîme ?