A toi qui erres dans ma vie la plus secrète, O frère appolinien de l'amour, enfant inquiet Tournant dans une chambre obscure, A toi, à jamais perdu, Je dédie ces mots lancés dans l'espace de nos rites d'anta
Les murs dorés des chambres d'amour Caressent ton corps alangui, Sur ces terres andalouses où fleur-extase, je t'appartiens, Murmurant dans notre langue barbare, Des sons amers au goût d'oranger.
Des ombres de feu traversent l'alcôve, Pendant la sieste, figeant le suaire, Blancheur muette qui nous enveloppe.
Dans l'eau salée un rite de sang et d'airain Fond sur nos cheveux épars.
La voix captive d'un dieu cruel nous étreint, alors je dans Entre ces yeux où tu cloues ton regard, Et le pain chaud de tes mains emmure mon silence, Cri dont nous buvons pourtant l'extase, Enlacés dans le ventre du dieu de glace.
