Je me suis engloutie à ces confins des lagunes Où gisent les civelles, Je me suis divisée en ces collines tièdes Où les calcaires d'été appellent les corps alanguis.
Je me suis retrouvée fondue dans l'acier blanc des lames, Aux armes des chevaliers solaires, Et des langues ardentes au goût de sel S'enfouissent dans mon corps...
En silence l'humain recueille l'eau des pluies solaires Dans le gouffre béant des entrailles terrestres, Strates antédiluviennes qui absorbent mon cœur, Bouche-aspiration aux cadences telluriques.
J'invoque en des soupirs ces corps subtils qui nous unissent Eau, air, terre, feu, Sous le regard tellurique des anges de Dieu.