Je me cherche, je tâche de me déchiffrer Je nage dans mes archipels de diasporas et de phares Où la lune et le soleil brisent la nuit. Je ne suis qu’une âme vêtue de silence Qu’un moineau Qu’une insomnie Tout juste une gamine. Je tourne sur mes sommets, j’escalade mes abîmes. J’ai peur. Je crains d’éprouver les pleurs de mon miroir, La maladresse à murer mes mains toujours ouvertes Qui ne mesurent ni vers qui ni jusqu’à quand Et sont un Ballet de Cour* dansé par des mouettes. Je crains de voir que ma Croix m’éloigne du poème Je crains que le cri du fils non rivé ne me brise Comme celui d’un papillon rongé dès son éveil. Et cependant il y a une odeur de ciel d’été La sève chatouille mes paupières Je suis une comète une innocence en rut Et je ressuscite dans mon jardin secret.