Ce matin
Ce matin,
Y a ceux qui rient,
Y a ceux qui pleurent,
Y a ceux qui s'étonnent
Y a ceux qui ont peur...
Y a ceux qui tombent des nues :
Comment est-il possible
Qu'on ait pu voter da
Pour de tels candidats
Qui demain reprendront
Le dessus sur la pègre
Qui demain changeront
La face du destin
Où un fou, nous ayant
Mené à son envi
Droit dans le mur du son
De sa démagogie,
Nous entraîne à nouveau
Dans un délire tenace
Et refuse à tout prix
D'abandonner sa place !
Et non, tous les français
Ne sont pas des racistes,
Mais comprenez-les bien :
Et ne soyez point tristes,
Car s'ils n'en peuvent plus
Au pays des damnés
C'est parce qu'aujourd'hui
On les a condamnés
À vivre dans la peur,
La pauvreté suprême,
Tandis que nos meneurs,
Leurs jetant l'anathème,
Se goinfrent à l'envi,
Bâfrent et font ripaille
En faisant fi de tout,
Sauf de leur gouvernail !
Ne voyez-vous donc pas,
Ouvrez grand vos mirettes,
Ce qui se trame là :
Le retour de la bête,
Celle-là qui jadis
Avait tout emporté
Qui revient à grand pas
Pour tout recommencer !
Ils n'ont pas même nom,
Mais c'est la même engeance,
La même nostalgie
Ici les aiguillonne
Ils nous ont envahis
Pour nous mettre à leur bonne
Et dans chaque coin bleu
De ce pays de France,
S'y répand de partout
Ce choléra gris-vert
Qui jadis prospéra
Au Chéol des Enfers !
De valeureux soldats
Ont combattu hier
Pour aujourd'hui ne pas,
Ne plus se laisser faire,
Et prendre à bras le corps
Le danger qui nous guette
Pour le jeter dehors
Sans tambours ni trompettes !
Fermez les écoutilles !
Fermez la porte au nez
De ceux qui s'égosillent
Pour nous faire changer
Le braqué de nos billes
Et de nos bicyclettes ;
À force de déni,
On marche sur la tête !
On s'acoquine ici
Avec délectation,
Et l'on pactise là
Pour gagner la bataille,
Mais au bout du chemin
Nous attend le fracas
D'un combat sans mercie
Pour chasser la racaille !
Oui, nous avons voté
En notre âme et conscience,
Nous le ferons encore
N'en déplaise à certains,
Pour qu'en l'État de France,
Ni jamais, ni demain,
Ce pays tant aimé
De nos jeunes années
Ne soit pas balayé
D'un grand revers de manches,
Les manches des bourreaux
Qui frappent à nos portes
Tirant de leurs fourreaux
Les sabres qu'ils transportent !