D’entre les vagues bleues nait mon inspiration Et j’invente des vers aux talents de ma muse ; Chaque fois, c’est toujours dans un flot de passion Que mon esprit s’égare et ma plume s’amuse.
Aujourd’hui, c’est l’été, et je cherche une rime Qui viendrait me troubler dans un bruissement d’air, Mais l’horizon brûlant m’interdit et m’intime A ne rien composer… et aussi à me taire.
Sur le sable désert dépouillé, nu et vide, Rien ne transpire ici du tangage des eaux, Et du temps qui s’écoule à mes pas impavides, Il est là qui me souffle de bien tendres mots.
Ma plage en égérie m’exhibant sa blondeur, Me déclare sa flamme en m’offrant son empire, M’enserrant dans ses bras, si prête à me séduire, Et j’oublie là le temps et la fuite des heures.
Je me fais, tour à tour, le roulis et la houle, Entre les remous bleus je redeviens poète, Goélands, macareux s’invitent à ma fête, Et j’en viens à rêver… et les heures s’écoulent.
Alors du biais lointain qui au loin se dérobe, A la courbe éthérée aux crêtes des rochers, Je parcours un instant l’étendue esseulée Et s’enroule le vent dans les plis de ma robe.