Dans des rues envahies de haine et de colère, La mitraille et les bombes brouillent la brumaille, Des vapeurs de folie inondent nos rivières Où s’étouffent les cris fusant de la bataille.
Sirènes et éclats, palabres et discours, Arrêtez vos fureurs écartelant nos nuits ! La guerre est un miroir d’où hélas nos amours, Devant vos diableries, vacillent, tanguent… fuient !
Sous ces trombes de feu, notre univers s’éteint Poussé vers le tombeau. Mais que cesse l’orage ! Mensonges, vérités succombent au rivage En effaçant nos vies… qui renaîtront demain !
Aux cerveaux belliqueux de tous les va-t-en-guerre, D’où l’empathie s’enfuit emplissant de douleur Notre terre inondée du sang de nos ardeurs, Je tends un bras vengeur en maudissant leurs mères !
Que toutes ces harpies aux désirs délétères, Qui portent en leur sein les graines de la haine, Finissent, sans pardon, emportées sous la terre Et qu’à jamais leurs âmes ne voient que la peine !
Qu’à l’enfer de leurs cris on les condamne même, Qu’en la fange des maux elles soient confinées, Et que colle à leur peau la puanteur extrême S’échappant des corps nus salis et profanés !
Nous ne courberons plus nos échines aux gifles Mais, d’une main d’acier, nous les écraserons ! Nous éliminerons les haineux par légions, Déjà, tous nos obus à leurs oreilles, sifflent !