Des corps mis au-devant de salves meurtrières Empoignés violemment par des paluches noires Comme des animaux menés à l’abattoir Voués aux javelots de la folie guerrière !
La torture infligée distille la souffrance Dans les affronts béants où glisse le poison De la triste euphorie arrosant l’horizon Du sang de leurs ardeurs lardées d’intolérance.
Dans le tain du miroir, fulgure de la rage Et de l’autre côté, écumes délétères, Des souffles saccadés débordent de colères Et bavent ce venin craché à leurs visages !
Si des éclats de voix déchirent leurs armures, Sous leurs masques maudits grimacent des démons Qui jettent mille cris à répandre en pâtures Incapables d’aimer sans avilir leurs fronts !
Leur cœur ne connait pas le prix de la vengeance Divulguant leurs instincts féroces et indignes, Au brasier de l’enfer, ils piétinent les lignes Celles qui bondissaient empreintes d’innocence.
Comment ces âmes tendres gisant sous les pierres Pourraient-elles dormir en refermant leurs yeux Après les cruautés qui ont fait leur calvaire Et reposer en paix sous l’ardoise des cieux ?