Il bruine sur la ville, il bruine sur son être, Et dans son cœur serré est tapie la rancœur, Car le froid a celé, en la prenant en traitre, Dans ce charivari, les remous de son cœur.
Il est temps de quitter ces lieux plein de souffrances Où son corps fut adroit à frôler les nuages ; Elle en a tant fendu de monts -jusqu’à outrance-. La terre et puis le feu, témoins de son naufrage,
Ont regardé, passifs, le fiel de son calvaire… Elle s’était juré d’atteindre des sommets Mais n’a su parvenir aux cimes légendaires Car la pente hérissée l’a trahie à jamais.
Puis, elle bascula dedans ce vide immense, Sa chute fut ardue crevant ses oripeaux Sur ce chemin ingrat pavé d’indifférence La poussant sans répit… jusqu’au dernier salto.
Trahie, anéantie telle une feuille morte, Elle erre depuis lors en criant à la ronde, Que le temps est venu de refermer sa porte Et, libérée de tout, dans la forêt profonde,
Se reposer enfin de tant de forfaiture Abandonner ici tout ce qui l’a meurtri, Partir aux quatre vents déployant sa voilure, Panser toutes les plaies de l’âme endolorie.