J’ai planté une larme au terreau du chagrin, Elle embrumait ma joue aiguillonnant ma peine, Et de mes yeux cernés s’écoulaient abyssins Des sanglots à foison qui irriguaient ma plaine.
J’ai posé mes genoux sur ce sol maternel Quémandant son pardon, implorant sa lumière, C’est alors qu’au matin, un auguste arc-en-ciel Fit fleurir dans les cieux une étrange lumière
J’ai lancé bien des cris égarés dans la bise Pour occire le mal et soulager ma peur, Enlever l’aiguillon qui lacérait mon cœur Et offrir des lilas à ma vie d’insoumise.
J’ai connu tant d’échos qui tourmentaient mon âme Et mes doigts se sont joint tant de fois en silence Mais l’obole espérée calmant ce sort infâme N’a pas su me soustraire à ma vie en errance.
Si tu ne m’entends pas, j’emporterai ton chant Et du givre cueilli aujourd’hui au parterre Aux rayons du soleil qui réchauffe ma terre, Ses baisers sècheront tous mes soupirs d’antan.