J’aimerais m’endormi dans le hamac des rêves Pour m’en aller trouver l’avenant de tes bras, De mon cœur à ton cœur, juste un pont sur la grève, Que je traverserai du vivant au trépas.
Je me faufilerai tout en douceur amène Dans l’alcôve accueillant le nid chaud de ta couche, A ton baiser fervent -ô surprise soudaine !- Lors, je m’étancherai au filon de ta bouche.
Mes doigts dans tes cheveux et ton front plein de rides Effaceront alors les soucis et les maux, Tous ceux qui ont jonché tous tes chemins arides Barbouillés par les pleurs, les chagrins, les sanglots.
J’aimerais tant te dire -éloquent théorème- Tous ces mots singuliers qui braveraient le temps, Car l’amour que j’éprouve est sans cesse le même Seulement jalonné de vénéneux bilans.
Glénée autour de toi, je reprendrai la place Si longtemps négligée qui fautait dans ton dos, Au brasier de mon corps, se dénouera la glace Et tous mes mots d’amour ôteront ton fardeau.