J’avais encore en vue des projets d’avenir Même si mes années ont fui à tire d’aile. Il a suffi de peu, d’un accroc factuel Pour freiner mes élans et mes buts à venir.
Pourras-tu m’emmener encore au bout du monde Où j’oublierai alors ce combat méthodique, Ces lieux où, ô splendeur, mes yeux, chaque seconde, Contempleront, sans voix, des beautés authentiques ?
Vivrons-nous, à nouveau, tous ces moments si forts Que l’on a partagés par-delà les nuages, De la piste infinie jusqu’en haut des alpages, Pour évincer ce mal et conjurer le sort ?
Est-il jamais trop tard d’abuser de l’espoir Pour briser-là l’allant de son indifférence Et, qu’en son voile blanc, s’abolirait le noir, Filon de guérison, lorsque la lune danse ?