Vos
poèmes

Le jour marche nu-pieds ainsi qu’un matelot ;

Les vagues de la mer enroulent son pinceau.

Quand la mer met ses pas dans le lit des volcans,

Des îlots, par milliers, surgissent de ses flancs,

Festonnés au sillage de fougueux cargos.

Chaque jour qui se fait, il en vient de nouveaux.

Les dieux y font la pose au sommet des rochers

En confidents penchés sur la nature inquiète ;

Quand une grue s'envole, éventail étoilé,

Dans le ciel on peut voir sa grise silhouette.

Geishas, à l'abri de leurs larges chapeaux,

Trottant à pas menus de rizièr’s en coteaux,

Si leur coeur est épris, c'est sous les éventails

Qu'elles tissent l'amour pour l'âme samouraï.