La Mort me les a pris, laissant un vide immense Moi qui les aimais tant... mais il en fut ainsi ; L’improbité obscure heurta mon insouciance En poignardant mon âme et meurtrissant ma vie.
D'abord, ce fut Papa qui connut le naufrage, Dont l'esquif chavira en ce rivage abstrait, Arrimant son grappin à la queue d'amarrage De ce port inconnu dont nul ne revenait ;
Et puis ce fut Maman -pour s'y jeter sans doute- M'abandonnant amère avec, pour seul rempart, Les souvenirs brûlants de mon cœur en déroute, Et ce deuil itéré avivant mon cafard.
Mon mentor m’aliénait hanté par sa chimère Courant la retrouver au paradis des cieux, Alors, j'ai évoqué que j'aurais dû me taire Afin de n'être pas un jour séparée d'eux...
Papa, Maman, vous qui m’auréoliez sans cesse, Le poids de cet amour est ancré dans mon cœur. Aussi, dormez en paix, car malgré ma détresse, Je sais qu'un jour j'irai là-bas dans votre ailleurs.