La Nuit, s’enveloppant d’un bleu foulard de laine, Lorsque la Lune luit, astre blond enchanté, L’Hiver, tout grelottant, enfilant ses mitaines, En cotillons transis, engourdit mes pensées.
Mais, le Feu crépitant tisonne ma mémoire Dedans la cheminée, touant mes souvenirs Et, malgré les secrets soufflés à mon mouchoir, Me presse d’avouer… m’obligeant à mentir.
Pourtant, sur les pavés, qui jamais ne s’altèrent, Ricoche encore un peu de ma Sincérité Ebrouant les chagrins qui l’ont blessée naguère. Dans un dernier sursaut, la voici, effrontée !
Dehors, le Vent du Nord s’essouffle solitaire Et les Cieux, revêtus d’un manteau de nuages, Défilent dans les nues comme des militaires Juste avant le chaos précédent le naufrage…
…Mais, comme il est venu, il s’en va en silence, Emportant avec lui le Tonnerre aboyant, Et tous les Goélands, ravis de son absence, Saluent à l’unisson et fendent l’océan.