La pluie saute à la corde au toit de ma maison Sur les tuiles en feu des ardeurs de la veille En offrant à mon cœur empreint de déraison Une valse à trois temps à nulle autre pareille.
Telle une ballerine éminente et coquine, Ses larmes vont danser à petits pas chassés Esquissant des foulées sur le faîte étonné Par tant d’agilité et de grâce divine.
Un pétale égaré en ces temps de tourmente Aspirant à guérir, mendie l’aide des cieux, Et s’abreuve à la source en cette eau bienveillante Avant d’être emportée et mourir sans adieu.
C’est la fin de l’été, bientôt viendra l’automne, Et les chants ténébreux des sanglots de la pluie S’éclipsant d’un violon à l’archet monotone Et l’illusion volée d’un rêve évanoui…
…Puis, la vie s’éveillant de son profond sommeil, Elle ôtera ce gris vaporeux et fané, Et reprenant des fards aux couleurs safranées Un matin de printemps, il pleuvra du soleil.