Et voici que, soudain, le vent fou se déchaîne, Met le cap sur le Nord et s’élance importun, Les oiseaux se sont tu délaissant les grands chênes Abandonnant les quais à la dîme du grain.
Il s’échine et s’épuise et mugit de colère Faisant trembler les mâts au sommet des vaisseaux, Il emporte et balaie, compagnon délétère, Les rafiots amarrés qui tanguaient sur les eaux.
Déshabillant l’écume il déchire sa robe Tout en l’éparpillant en poussières cosmiques Et son panache blanc à son flux se dérobe Puis va s’écarteler sur des rochers elfiques !
Il pleut sur le chemin menant à la grand’dune, Sous les nuages noirs le ciel s’est offensé, La grêle y vient danser lacérant la lagune Laissant des sillons gris… comme désaccordée.